Le chemin soufi est une chemin par lequel, les gens peuvent se transformer en plus alertes et plus actifs; ce n’est pas un chemin grâce auquel on se convertit en fainéants, espérant toute la journée l’aide des autres, afin qu’ils nous apportent ce dont nous avons besoin.
Non ! Notre voie n’est pas pour ceux qui cultivent la paresse.
Aux adhérents des tariqa on ordonne, tant à travers la Loi Islamique, La Sainte Shari’a, qu’aux travers des principes du Soufisme, de n’être pas et jamais, une charge pour les autres, mais de porter son propre poids tout seul, et même plus que cela, de FAIRE tout son possible pour aider ce qui peuvent avoir besoin de nous, au travers des nombreux services rendus !
Ne soyez donc pas une charge. L’Islam et tous les véritables enseignements religieux, rejettent l’idée qu’une personne devrait charger les autres dans sa maintenance et assistance matérielle, individus ou société de bienfaisance, alors qu’il a la force d’assumer cela tout seul.
Jamais la religion ne permet de vivre une vie de parasites, et d’être comme »des mouches sous la queue d’une vache, » ou dans ses yeux, ses naseaux, ses oreilles, lui tournicotant autour, et s’enrichissant sur les dépenses de ceux, de celui, de l’hôte qui le reçoit.
Si quelqu’un veut vivre comme ces parasites, il peut le faire s’il rencontre une vache lui permettant d’être sous sa queue.
Mais dans ce cas, il doit être conscient de ce qu’il est.
Une mouche !
Ce qui n’est pas une très bonne chose pour lui !
Allah Tout Puissant, nous donne l’ordre dans Son Saint Cor’an :
« Bougez-vous sur les épaules de la Terre ! »
Ce qui veut dire que nous devons travailler pour prendre et mériter nos portions de ce que la terre produit.
Cet ordre s’applique à tous ceux qui sont capables de le faire.
Dans le chemin Soufi, le Sheikh ne permet pas que ses mourides* soient paresseux, fainéants mais il les éduque plutôt pour qu’ils s’engagent dans un véritable travail, ou une occupation adéquate.
Autrefois, il existait des Tekkés,* où les derviches* vivaient tout le temps pendant leur période d’entraînement, mais jamais on ne trouvait un mouride allongé, le corps étendu, ou baissé. Non ! Tous avaient des tâches à accomplir, et pas seulement manger !
Ils devaient semer, planter les grains, les cultiver, cueillir, préparer la nourriture, la servir et ensuite ils pouvaient manger, puis ils lavaient les plats, et nettoyaient le tekké.
Cela, ils le faisaient fidèlement en accord aux ordres du Sheikh, même si leur unique travail consistait à couper des oignons toute la journée. De cette façon, les gens étaient occupés, excepté les quelques personnes âgées, qui se reposaient, et se dédiaient aux dévotions, pendant que les jeunes travaillaient, puis les servaient ensuite.
C’est ainsi que ce devrait toujours être.
Il semble qu’un sérieux malentendu sur ce thème ait surgit chez les Occidentaux, surtout chez ceux qui ont embrassé l’Islam, puis sont entrés dans les ordres Soufis.
C’est cette tendance à tout laisser, et à s’asseoir en disant : « Nous avons renoncé à ce monde… pour prier. »
Mais ce monde ne va pas renoncer à vous !Ne vous laissez donc pas aller !
Il n’est pas important que vous disiez « quand » vous l’avez laissé, ni ce que vous avez « abandonné, » puisque jamais, il ne vous laissera. Il vous fera du tort, plusieurs fois, avec la faim, la soif, la sexualité, les désirs matériels, et celui d’une vie confortable, etc…
Vous devez cependant faire des concessions à vos besoins et désirs, en les satisfaisants légalement, et sans violer les droits des autres.
Mais il est vrai, aussi, qu’un derviche, un mouride du Soufisme, ne va pas vivre dans ce monde, comme la majorité des gens. Il ne va pas chercher tous les moyens possibles pour joui, sans fin, des plaisirs physiques. Non !
Vous devez être ascétique ! Vous devez vous envolez de la vie matérialiste, car lorsqu’une personne prend dans cette vie plus qu’elle n’en a besoin, elle prend aussi de ses afflictions, et portera aussi ses problèmes.
La vie d’un Soufi doit obligatoirement être différente de la vie des autres gens pour qui rien n’importe de la vie de l’autre monde, de la vie éternelle, ou de ceux qui n’ont aucune préoccupation pour elle.
Un Soufi doit être satisfait d’un style de vie humble, simple, et ne doit pas gaspiller son temps en efforts excessifs pour courir derrière des possessions futiles, ou qui ne lui sont pas nécessaires.
Ce qu’il doit chercher, c’est un endroit, un milieu, un travail honorable, pour vivre lui et sa famille en un simple et basique niveau de vie.
Chercher une vie simple, car il sait ce qui lui donnera du repos, et qu’une vie compliquée lui causera des problèmes, et de plus en plus grands.
Chaque fois que nous cherchons à compliquer nos vies, à accumuler plus que ce dont nous avons besoin, non seulement en nous permettant de simples luxes, mais en nous offrant des complaisances excessives, ou dépensières, nous verrons nos problèmes augmenter.
Les complaisances excessives sont une des causes du désagrément Divin.
L’Islam nous ordonne de vivre des vies simples, de suivre les pas de tous les prophètes, et de tous ceux qui ont vécu ascétiquement !
Le style de vie compliqué et aliénant qui prévaut actuellement dans ce monde est une bid’a* nuisible, dangereuse, mais pas même les musulmans d’origine peuvent comprendre cela !
Vivre une vie simple ne sera pas être une charge pour quiconque, donc ne chargez personne !
Grandsheikh occupait tous ceux qui venaient à lui par un travail, afin qu’ils soient capables de porter des responsabilités.
Si un homme ne travaille pas, il ne sera pas responsable de lui-même !
Et le devoir de toutes les religions consiste à rendre les gens responsables d’eux-mêmes, et de leurs actions.
Mais comment une personne qui n’est pas consciente de ses responsabilités, peut dans cette vie, commencer à comprendre qu’il est responsable de sa préparation à sa vie éternelle ?
Ceci est très important et notre Grandsheikh nous a inspiré de parler sur ce thème des parasites. Pourvu que vous soyez capable de comprendre !
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Glossaire :
Mourides : Aspirant Soufi qui suit le Sheikh d’une tariqa.
Tekké : Dergah en Orient, ou zayya au Maghreb, lieu où les gens attirés par la vie spirituelle vivent en communauté, autour d’un Sheikh d’une Tariqa.
Derviches : Mourides.
Bida’a : innovation, nouvauté.
Texte traduit de l’espagnol, par Intissar Becker.
Sheikh Hassan Dyck nous fait l'honneur d'un concert le 11 décembre à Paris dans une magnifique salle aux pieds de la Tout Eiffel.
Suhba du 26/08/2009 :: Créés dans la lumière mais vivant dans l’obscurité
Visible en video : ici
Suhbat du Dimanche 26 Juillet 2009
Traduction ici